Des mamans, il faut bien le dire, c’est comme les tomates, il y en a de toutes les variétés : des petites, des rondes, des allongées, des grosses, des au cœur aussi gros que les cœurs de bœuf, cultivées sous serre ou qui ont dû se battre, des indifférentes, des marâtres, des attentionnées, des flemmardes, des courageuses, des soupes au lait, des respectueuses, des mères juives, des absentes, des trop présentes, des super-mamans à qui on peut tout demander, des ignorantes, des qui ont eu envie d’abandonner la chair de leur chair glapissante au supermarché, des qui auraient bien voulu être maman, mais qui n’ont pas pu, des qui ne voudront jamais l’être et que ça leur va très bien, des qui nous énervent ou qui nous manquent parce qu’elles ne sont plus là, des qui l’ont été un jour, mais qui ne le sont plus parce que la vie est parfois cruelle, des qui sont tout ça à la fois…
Personnellement, j’apprécie peu la fête des Mères. Disons qu’elle m’a toujours laissée indifférente par ce qu’elle représente. En revanche, je fondais quand mes enfants m’offraient un poème,
un collier de nouilles ou un dauphin bleu à paillettes (made in China) qui s’illumine en faisant de la musique, parce qu’ils étaient heureux de m’avoir préparé une surprise.
Oui, la fête des Mères m’indiffère. Néanmoins, ça m’ennuierait que ce jour-là, on ne me la fête pas, avec ou sans cadeau parce que ce n’est pas cela l’important (mais mes fleurs préférées
sont les pivoines, je dis ça comme ça).
Ma mère est la première personne que j’ai appelée aujourd’hui. Elle m’a un peu jetée parce qu’elle devait aller au restau avec ses copines et qu’elle essayait les nouvelles chaussures qu’elle
s’était offertes, mais j'ai quand même eu le temps de lui souhaiter une bonne fête.
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